Avec retard, la main hésitante et accentuant la confusion

C’est ainsi qu’est perçue en France la riposte gouvernementale à l’envolée de la pandémie, qualifiée de « brutale » par le Conseil scientifique, et c’est l’effet qu’elle engendre à défaut d’être efficace, ce que les jours à venir confirmeront selon de fortes probabilités. Même avec la méthode Coué, il n’est plus possible de croire que la pandémie est sous contrôle.

En avant à reculons

Malgré les affirmations contraires, le contrôle de la pandémie est perdu en Espagne, en France, au Royaume Uni, en Belgique et aux États-Unis si l’on s’en tient aux grands pays occidentaux. La progression irrésistible du nombre des infections ne laisse aucun doute et l’augmentation des malades en soins intensifs va suivre en raison d’un effet retard. De quoi s’interroger sur la stratégie à reculons suivie par Emmanuel Macron.

Anticipations financières non dites

Faible consolation dans les milieux gouvernementaux et d’affaires, la récession serait un peu moins marquée que prévu en Europe, relançant chez certains des espoirs de relance déjà déçus. C’est sans compter avec le rebond de la pandémie en phase ascendante, qui affecte tous les pays, et avec les effets des mesures destinées à en freiner la propagation, même prises à reculons. Le gouvernement français apparaît une nouvelle fois dépassé par les évènements, sa stratégie de mesures prises localement pas longtemps tenable. Quelles mesures « difficiles », annoncées mais non décidées, va-t-il devoir se résoudre à prendre ?

L’aube d’un nouveau monde fait de disruptions se lève

 

À tort, il est attribué à la pandémie la profonde crise que traversent l’industrie aéronautique et celle de l’automobile. Certes, ses effets sont incontestables, mais il faut chercher ailleurs pour comprendre toute sa profondeur. Ces secteurs étaient déjà condamnés à évoluer en raison de leurs contributions aux émissions de gaz à effet de serre, mais l’inertie retardait les changements qui sont à l’ordre du jour. La pandémie a bon dos.

Des bricoleurs pas à la hauteur

Tous les indicateurs se dégradent irrésistiblement en France, la stratégie gouvernementale d’endiguement de la pandémie n’y fait pas obstacle, l’objectif d’une immunité collective n’est plus vraisemblable, et quand elle interviendra la vaccination attendue ne sera pas la panacée espérée. Il va falloir vivre avec le virus, annonce l’OMS, une phrase dont la portée n’est pas encore pleinement mesurée.